Et voici revenus le temps des barbecues et nos réflexes de bons sauvages. Sauf que, si les Indiens tuaient par nécessité, remerciaient l’animal de donner sa vie pour leur permettre de conserver la leur, nous…
« L’Atlas de la viande », publié par les Amis de la terre et la Fondation Heinrich-Boll, n’a pas eu l’écho médiatique d’une coupe de football. Pourtant, il nous révèle qu’une dizaine de multinationales se partagent le marché de la viande. Pour ce faire, ces sociétés privilégient (!) les races les plus rentables. C’est ainsi que les pauvres vaches de race holstein, productrices d’un lait abondant, fournissent 83 % de la production mondiale et que la viande de porc provient de seulement trois races. On ne sait ce qu’il adviendra des 8000 espèces, bien adaptées à leurs terroirs, qui vivaient, jusqu’alors, dans nos fermes.
Pour le barbecue entre amis, Cyril a acheté un kilo de viande. Ce qui équivaut à 15500 litres d’eau, quantité nécessaire à sa production. Pour nourrir (?) les animaux à abattre, l’eau ne suffit pas. 40% des céréales produites, sans parler du soja, le sont à cette seule fin, alors que la consommation directe de ces aliments permettrait de nourrir huit fois plus d’humains que le détour par les protéines animales. Pour réaliser ces performances (?), il faut toujours plus de terres. C’est ainsi que 62 % de l’Amazonie a été déforestée pour laisser place aux cultures de la viande.
Les scandaleux univers concentrationnaires, dans lesquels nous entassons les animaux promis à nos couteaux-steak, n’ont pas (étonnant ?) un effet salutaire sur leur santé. Nous pallions cet inconvénient par l’administration forcenée d’antibiotiques… qui se retrouvent dans notre assiette, en compagnie de la souffrance – que nous tenons à ignorer – de l’animal.
Qui diable a mis dans notre tête, depuis pas si longtemps, qu’il nous fallait consommer autant de chair animale ? Et qui diable nous fait, tels des zombis, obéir à cette injonction ?
Consacrer une heure à cet excellent reportage permet d’avoir une vision adulte de la part que nous prenons à la dégradation du monde. Faire le choix de moins mais de mieux pour certains aliments, lorsqu’ils posent de tels problème, nous rétablit dans notre dignité d’êtres humains.
Pétition contre la « ferme » des 1000 vaches : www.Cyberacteurs.org/ cyberaction n°641 1000 vaches stop
Association végétarienne de France : http://www.vegetarisme.fr/