19 août 2014, »Le Monde.fr » titre : « Ressources naturelles : l’humanité vit « à crédit » pour le reste de l’année. »
Sous la plume de Laetitia Van Eeckhout, explication nous est donnée : « A compter du 20 août, et jusqu’à la fin de l’année, l’humanité va vivre en quelque sorte « à crédit », pour continuer à boire, à manger, à se chauffer, à se déplacer, à produire, nous allons surexploiter le milieu naturel et compromettre sa capacité de régénération en puisant dans les stocks de ressources naturelles – ceux des poissons, par exemple, déjà surexploités – et en polluant davantage, notamment en accumulant dans l’atmosphère du CO2, l’un des principaux gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique. »
Le calcul de cette dette écologique, qui ne cesse d’enfler, est effectué, depuis 1992, par l’ONG Global Footprint Network. Quelle donnée – je vous le demande – est plus importante pour la prise décision de tous les gouvernants de la planète, du Président d’un pays au Conseiller municipal d’un village ? Eh bien, sans hésitation, semble-t-il, le taux de croissance, le chiffre des déficits, le montant des intérêts de la dette (?), données cruciales pour ces êtres qui se vantent de leur « réalisme ». Fortement encouragés qu’ils sont, en cela, par les joueurs de flûte de la Finance, malades persuadés de ne pas être sur le même bateau que le reste de l’humanité, alors que, comme le remarque Chris Hedges à la fin du documentaire « La banque qui dirige le monde » : « Il ne reste plus d’endroit pour émigrer. »
Travailler sur soi demande d’avoir une vue claire du monde dans lequel nous évoluons. Ne pas nous contenter de la pensée unique, rechercher des informations pour faire notre propre opinion et nos propres choix est une nécessité. Découvrir la monstruosité financière ne nous laisse pas démunis. D’abord nous ne sommes plus dupes. Ensuite nous saisissons l’occasion pour revoir notre propre rapport à l’argent, entrer dans un système comme les SEL (échanges solidaires), de partage (covoiturage, achats groupés…), préférer une banque éthique, utiliser une monnaie locale, etc.
Ce documentaire réclame, certes, plus d’attention qu’un divertissement. Ce qu’il dénonce ne concerne pas seulement les États-Unis.
Banque éthique : www.lanef.com/
Réseau d’échanges solidaires : www.selidaire.org/
Magazine de solutions pour le changement : kaizen-magazine.com/