« Prendre conscience » est au Pays basque. C’est dans l’actualité mondiale que nous choisissons des thèmes de réflexion pour nos articles. Mais nous faisons une exception aujourd’hui, car dimanche 7 septembre 2014 avait lieu la fête de l’agriculture biologique en Pays basque (« Asunak »), organisée par la valeureuse association de paysans : BLE et par l’association de femmes Emazteek diote. Le thème de la journée englobe la santé, celle de la terre, des maisons et des êtres humains. En plus du marché, des stands, du grand repas convivial et des ateliers, des conférences sont organisées. Sujet traité cette année : les perturbateurs endocriniens.
Si l’association ACE rend la chose possible, nous placerons ici la vidéo de la conférence, avec les informations très claires données à cette occasion.
En attendant : Bisphénol A, aspartame, distilbène, phtalate… ces noms barbares ont résonné à nos oreilles comme des menaces, sans que nous parvenions bien à comprendre pourquoi. Nous n’allons pas tenter de résumer ce que, dans son livre*, André Cicolella explique si bien. Mais qu’on nous permette de tirer une conclusion :
Des personnages, qui se présentent comme dynamiques et modernes, combattent le principe de précaution. « Ce n’est pas en refusant d’essayer que nous allons avancer ! » disent-ils en nous poussant vers le précipice. Jacques Testart, biologiste bien connu, lui, tient à peu près ce langage : « Nous avons fait tant de dégâts en « essayant » à tours de bras, que la sagesse voudrait, maintenant, que priorité soit de réparer ces dégâts au lieu d’en faire d’autres! »
Nous sortons (enfin nous devrions sortir) d’une période d’adoration de la Science, période pendant laquelle nous avons oublié qu’il ne s’agissait que d’une production de nos petits cerveaux imparfaits. En effet, dès que les Shadoks que nous sommes avaient compris une fraction de fragment de la façon dont notre Univers fonctionne, ils pompaient, fabriquaient une substance chimique, un produit de synthèse et les répandaient sur la terre comme la solution à tous nos maux. Ga bu zo meu : il y en a partout ! Sur et dans nos aliments, les produits d’entretien, les matériaux de construction, de décoration, les cosmétiques, les produits pharmaceutiques, les téléphones, les ordinateurs, les voitures, les fours, la terre, l’air, l’eau, en attendant le top : les nanoparticules. Résultat : contrairement à ce que nous prétendons, nous voici de plus en plus malades.
Tous les trucs que nous venons de citer ont – côté positif – contribué à notre confort. C’est notre suffisance (qui est une insuffisance) qui nous a empêché d’en mesurer les effets pernicieux. Pour rester dans ce qui semble être notre unique préoccupation (l’économie et le budget) et en faisant l’impasse sur le coût humain, quelle super Sécurité sociale va pouvoir supporter le prix de cette catastrophe annoncée ?
Ré-orienter nos productions en direction du respect de la vie n’est pas une utopie : c’est notre tentative de survie.
* « Toxique planète » Collection « Anthropocène » Seuil
www.reseau-environnement-sante.fr
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