Le marketing, en ses débuts, a eu ceci de bon : il introduisait la rigueur dans un monde marchand qui en manquait singulièrement. De quoi sagisssait-il ? De mieux comprendre ce qui pouvait convenir aux clients, afin de le leur apporter en ayant ainsi les meilleures chances de vendre.
On voit tout de suite vers quelles dérives les interprétations de ce principe pouvaient entraîner et nous devons à la vérité de dire que nous n’en avons évité aucune. Dirigés par leur ego, les êtres humains sont majoritairement intéressés par leur petite personne, ce qui encourage une avidité sans borne. Le langage de la consommation s’adresse donc à la part la moins reluisante de nous : « Fais-toi plaisir ! Sois le plus beau ! Parais le plus fort ! » Et lorsqu’il s’adresse à notre part altruiste – lorsqu’il s’agit de la santé et du bien être des enfants par exemple – l’objectif, de plus en plus violent, de la rentabilité fait que le cynisme de la communication commerciale devient clairement criminel.
La technologie permet de sophistiquer au plus haut point les techniques de persuasion. Le troupeau des consommateurs poussant leurs caddies montre une soumission qui réjouit les marionnettistes des multinationales.
Le blog de « Prendre conscience » se veut un de ces îlots où, aujourd’hui, un être humain n’est pas considéré comme une marionnette. Une fois encore, nous conseillons à nos visiteurs les reportages de « Cash investigation », dont le prochain, consacré au marketing intrusif.
Cash investigation : « Le marketing intrusif » France 2, mardi 6 octobre 2015 à 20 h.55.