Ou ce morceau de corps.
Dégageons-nous de notre conditionnement, qui veut qu’il s’agisse d’une matière inerte. Quelque chose comme un spaghetti. Ou une tranche de cake. Ayons le courage de voir la réalité : Il s’agissait d’un être vivant, pas si éloigné de nous. Conçu sur commande, trié à la naissance, expédié en camp de concentration, gavé dans notre intérêt, puis transporté sans ménagement vers l’abattoir pour être mis à mort de façon trop souvent atroce.
La pensée unique et anesthésique nous demande de ne pas nous distinguer des autres en pensant ainsi. Où irait-on si les mangeurs visualisaient la souffrance du canard, de l’agneau, de la vache ? Nous avons bien trop à faire avec les êtres humains ! Ah oui ? Alors pourquoi sommes-nous aussi impassibles face à nos semblables contraints de rester dans la rue ? Pourquoi envisageons-nous de claquer la porte au nez d’êtres humains cherchant refuge ? Pourquoi préférons-nous ignorer les paysans jetés hors de leurs terres, au bénéfice de l’huile de palme de nos aliments ou du carburant de nos chères voitures ?
Acceptons d’être honnêtes. Comment pouvons-nous continuer à nous plaindre de la violence du monde, quand nous avons la paix au bout de notre fourchette ou, plus exactement, au fond de notre porte-monnaie ? Car c’est bien nous qui croyons ne pas pouvoir résister aux plaisirs déclarés, nous qui achetons tous ces produits qui – juste retour des choses – nous arnaquent en tuant la nature… et nous, qui oublions que nous en sommes partie.
Arrêtons de jouer les victimes ! Ayons enfin le courage de notre responsabilité ! Et si le murmure « la supériorité de l’être humain sur l’animal » parvient à nos oreilles, rejoignons le cher Jean-Marie Pelt en rappelant que « supériorité » se traduit par « responsabilité ». Les animaux ne sont pas responsables de nous, mais nous sommes responsables d’eux. Le carnage que nous en faisons est un élément majeur de la destruction de notre Terre. De notre auto-destruction.
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