A la vie, à la mort !

A partir de quand un être humain est-il un être humain ? A cette question fondamentale, que nous évitons de trop nous poser, personne ne sait répondre. Mais les dogmes affirment et, à partir d’eux, des concitoyens porteurs de pancartes et délivreurs de slogans.

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Dans le ventre d’une femme, un enfant est d’abord embryon, puis foetus. C’est lorsqu’il s’extirpe de l’utérus et que l’air vient frapper ses poumons, que notre société le déclare « être humain », c’est-à-dire au moment de sa naissance.

Mais plusieurs traditions considèrent que l’esprit, qui va animer cet être, est présent dès sa conception. Les « anti-avortement » se réfèrent à cette vision et déclarent « défendre la vie ». Aucune femme ne se réjouit de devoir avorter. La contraception devrait permettre d’éviter ces dilemmes dramatiques, mais il n’en est malheureusement rien. On peut comprendre la désapprobation des anti-avortement. Le paradoxe est que la « défense de la vie » proclamée par eux semble se limiter à ce combat. On attend vainement la même indignation lorsque des mères se retrouvent dans un neuf mètres carrés insalubre, ou à la rue, avec leurs enfants. Plus de combat non plus devant le constat de la moitié des richesses* mondiales détenues par 1% de la population, 99% se partageant (plus ou moins bien) la moitié restante.

Le « droit à l’avortement » est une formule que le « droit à la sécurité », lors d’un avortement, remplacerait plus justement. De la même façon, le « droit des femmes à disposer de leur corps », si légitime d’une façon générale, exclut trop radicalement l’enfant possible lorsqu’il s’agit d’avortement.

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Les progrès des sciences nous placent dans de bien curieuses situations dans le domaine de la conception. Il y a sans doute une douleur viscérale chez une femme qui ne parvient pas à enfanter. Mais le « désir d’enfant » n’est-il pas un produit de notre société de consommation ? A force de décréter une égalité « pour tous », qui est bien loin de se vérifier dans le domaine économique, nous rejetons et nions les différences au détriment des intéressés. En donnant un ovocite, acte douloureux, une femme donne son enfant. Lorsqu’une compensation financière intervient, on vire à l’acte marchand. Ce qui peut être aussi le cas pour le don de sperme. Des catalogues permettent déjà de choisir les « donneurs » en espérant des yeux bleus ou un QI hors norme. Le principe de la mère porteuse peut vite nous faire retrouver l’esclavage. Et de quel respect témoigne-t-on à l’égard des enfants dans tout ce mic-mac d’apprentis sorciers ? On congèle des embryons. Que fait-on des surnuméraires ? Quel est leur statut ? Pouvons-nous vraiment traiter ces sujets à la légère ?

  • Ce que l’on entend par « richesses » reste à définir. Nous avions la richesse d’une eau pure, d’un air sain, de fruits nourrissants… Le « revenu » est désormais l’instrument de mesure.

 

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A propos prendreconscience

Objet de l'association : Faciliter, aux hommes et femmes qui le souhaitent, l'approche de conceptions et leçons de vie essentiellement issues des grandes traditions spirituelles, ceci afin de leur permettre un choix véritable dans leur recherche d'harmonie, qu'il s'agisse de leur existence propre ou de leur relation au monde.
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