Quoi de plus anodin, à priori, qu’une liste de « courses ». Elle est façonnée par nos habitudes, la tradition familiale et nationale, plus quelques innovations dictées par le goût du jour. Nous n’avons pas envie d’en changer. Pourtant, au bout de notre bras, lorsque nous le tendons pour attraper ce produit et pas l’autre, il y a toute une filière plus ou moins vertueuse, des capitaux que notre petite participation va faire grossir et renforcer.
Au delà de la côte de porc ensachée, il y a l’industrie de la viande, un animal traité en objet, sa souffrance dans un univers carcéral, des camions qui l’étouffent, des abattoirs qui le torturent. Toute cette douleur à laquelle s’ajoute la précarité des éleveurs, la dégradation du climat, la pollution de la terre et de l’eau, la nourriture détournée par la nécessité d’engraisser les animaux condamnés à mort, les problèmes de santé humaine entraînés par une consommation délirante…
Il ne s’agit pas de priver quelqu’un. Il s’agit de devenir acteur de notre vie.
L’admirable association L 214 aide à notre information.