C’est bien la première fois que nous en entendons parler. Notre pays aurait une politique écologique ? Au travers d’une nouvelle taxe, cette politique serait le déclencheur de la colère éprouvée par nos concitoyens confrontés à l’iniquité.
Où se loge-t-elle cette politique ? Dans l’agriculture ? Notre pays est champion du monde en utilisation de pesticides et si les paysans bio sont encouragés par les consommateurs, ils ne le sont pas par les aides gouvernementales, bien plus importantes pour les agriculteurs dits conventionnels. Dans le logement ? Les immeubles passoires ont été massivement équipés de radiateurs électriques gourmands en énergie. Dans les transports ? Une bonne partie de l’explosion actuelle a pour origine la passion de notre pays pour la voiture. Les camions ne prennent pas le train. Les trains ne circulent plus sur les petits parcours. Le prix fou des loyers rejette les familles aux revenus moyens de plus en plus loin de leur lieu de travail. C’est ce que nous avons entendu sous le rejet d’une taxe sur les carburants, dont ce diesel tant chéri par nos gouvernements.
Ce que nous n’avons pas entendu c’est que l’écologie, c’est échanger, c’est concerter, réfléchir et oeuvrer ensemble. Si nous avions eu une politique écologique, nous aurions connu depuis longtemps la mutation de notre façon de vivre et de notre économie. Nous serions prêts. Nous aurions le droit de faire part de notre expérience. La menace du changement climatique serait moindre et la violence de ces journées nous aurait été épargnée.