Ils le font dans le désordre et avec des revendications issues de leurs difficultés personnelles à faire face avec le salaire* (ou son équivalent) dont ils peuvent disposer. C’est un sentiment d’injustice qui les anime, dont la source est qu’une infime part de l’humanité s’accapare l’immense majorité des richesses matérielles. A quoi s’ajoute le mépris, trop souvent échappé d’un président inconscient, à l’égard de citoyens qu’il ignore.
La feuille de route d’Emmanuel Macron exige qu’il écoute et tienne compte de l’avis des autres. Il n’en a rien fait, a voulu imposer ses décisions et reçoit le résultat en pleine face.
Bien sûr : on parle d’argent. Mais nous passons à côté de l’essentiel si nous continuons à ignorer la colère contre des représentants qui ne représentent qu’eux-mêmes et s’empressent de devenir les instruments des multinationales. Dans ces chroniques, nous employons depuis toujours le terme « zélus » pour désigner ces êtres qui croient avoir décroché une promotion, avec tous les avantages qui l’accompagnent, quand il sont missionnés au service des autres. Un maire alsacien** a rappelé ce qui devrait être le premier combat d’un élu : celui qu’il lui faut mener contre son ego.
Une proposition accompagne cette critique : celle de la participation des citoyens aux décisions qui les concernent. La représentation pourrait s’opérer par tirage au sort, ce qui aurait pour résultat une intelligence collective créative avec le secours d’une information la plus complète (et donc contradictoire) possible. Cette piste est ignorée par tous les tenants du système actuel malgré la violence destructrice insoutenable qui en découle.
C’est cette révolution plus que des réformes que nous devrions tous exiger de façon non violente.
- Il est dommage, lorsqu’une « gilet jaune » parle de ses difficultés à élever ses deux enfants avec le salaire qu’elle nous dévoile, que les aides rattachées à sa situation (allocations familiales, allocation logement…) ne soient pas mentionnées. Le total ne fait pas d’elle une Rothchild, mais le rappel que notre pays n’abandonne pas complètement un individu à son sort me parait plus honnête.
- Tous le maires ne sont pas les anges qu’on nous présente. De sombres histoires d’immobilier sont là pour le rappeler.