Chaque religion met en avant l’inspiration divine qui l’a fondée. Mais ne perdons pas de vue que ce sont des mâles de notre espèce qui se sont chargés de la traduction en ajoutant quelques recommandations de leur cru. Car les religions avaient ceci de pratique qu’elles permettaient, à l’abri des récompenses et des punitions qu’elles promettaient, de délivrer des règles de vie sociale et des conseils hygiénistes.
Si les pratiquants des religions se concentraient sur la spiritualité, nous vivrions dans un monde parfait. Mais il nous est – hélas – plus facile, davantage de notre niveau, de nous accrocher aux détails matériels, de les brandir comme des vérités premières et de les opposer à ceux de la religion d’à côté.
Lorsque juifs et musulmans bannissent les porcs de leurs assiettes, ces animaux peuvent remercier le danger de trichinose en climat chaud plus surement que leur originalité dans le classement des ongulés et plus certainement qu’une loi supérieure inexistante.
Lorsque les femmes sont intimées de se mettre sous housse par les religieux de tous poils, inutile de chercher la parole divine dans cette injonction. La cause se trouve du côté des hommes, de leur malaise face à leur pénis et à ses réactions. Au lieu de vivre sainement cette loi de nature, il leur a fallu trouver des coupables, diaboliser et asservir les femmes dont la seule vue pouvait déclencher leurs érections.
Nous avons braqué nos projecteurs sur le sort de ces femmes. Ne serait-il pas temps de les diriger vers les hommes et leur mal être ?