Arrêtons avec « l’environnement » !

 

C’est le terme qui nous est venu à l’esprit lorsque, dans les années 70, nous avons commencé à nous soucier des dégâts que notre « génie » faisait sur la planète. Ce choix était conforme à ce que nous pensions et continuons de penser : Il y a nous, nos constructions, nos objets, notre quotidien. Et puis il y a le décor : ce qui est autour et qui est donc secondaire.

Il suffirait que la pollution lumineuse (une de plus !) n’empêche pas l’expérience et, en prenant un moment pour nous asseoir dehors, la nuit, afin de contempler les étoiles, dans un moment de lucidité nous comprendrions que nous sommes sur cette petite boule miraculeuse, dont il n’existe apparemment aucun autre exemplaire dans ce secteur de l’Univers, et que nous faisons partie de la tout aussi miraculeuse vie de cette planète. Au même titre que le radis, le chat ou la souris. Alors nous comprendrions qu’en détruisant la Terre, les vies qu’elle porte, nous nous détruisons nous-mêmes.

Les mots ont de l’importance. Les mots façonnent notre pensée. Nous avons un tel retard dans notre tentative de guérison que bannir désormais le mot « environnement » de nos discours fait partie de la thérapeutique urgente. Autre urgence : nous départir de notre suffisance. Le génie humain a édifié les pyramides, inventé la roue, la bombe atomique, la sécurité sociale, Internet, un nombre incalculable d’artefacts conçus pour le mieux être des humains et la satisfaction de leurs passions. Ce qui suppose la compréhension de quelques unes des lois de la nature, mais la limitation, dans le savoir acquis*, des éléments considérés. D’où la découverte ébaubie des effets pervers de tant d’inventions placées sous la bannière du « progrès » : destruction des ressources, pollution, déchets, impact sur la santé, sur la vie.

Répétons-le : nous sommes partie de la nature. Nous sommes une espèce parmi d’autres avec plus de responsabilité et une grande capacité de nuisance qui a supplanté notre capacité à harmoniser. Nous ne pourrons survivre que si nous témoignons enfin du respect à la Terre et aux vies qui la peuplent, si nous abandonnons notre fatuité pour l’émerveillement, l’empathie et ce qu’il faut bien appeler l’amour.

  • Quelques oeuvres comme les pyramides relèvent cependant davantage de la Connaissance que de nos savoirs.

 

A propos prendreconscience

Objet de l'association : Faciliter, aux hommes et femmes qui le souhaitent, l'approche de conceptions et leçons de vie essentiellement issues des grandes traditions spirituelles, ceci afin de leur permettre un choix véritable dans leur recherche d'harmonie, qu'il s'agisse de leur existence propre ou de leur relation au monde.
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