Ce Bolsonaro da Brasil, réputé d’extrême droite, c’est démocratiquement qu’il a été élu ! Alors, maintenant qu’il fait griller l’Amazonie – patrimoine de l’humanité qui devrait être pris en charge par l’ensemble des peuples de la Terre – « pour des raisons économiques », c’est-à-dire d’argent, les Brésiliens devraient se féliciter.
Celui qui n’est pas avare de félicitations dans des cas de ce genre, c’est Donald Trump, autre élu du peuple peu enclin à respecter la Nature.
Et chez nous, en France, est-ce mieux ? Moins caricatural sans doute, mais toujours au service de l’argent valeur première. La même pensée capitaliste sous-tend l’action nationale, à savoir qu’il n’est de « richesse » que façonnée par l’être humain. Un climatiseur (très « tendance » en ce moment), qui contribue à l’effet de serre, est une richesse. Un arbre non.
De quoi s’interroger sur l’idée de démocratie. S’agit-il d’élire un homme providentiel (plus rarement une femme), un roi façon « modernité », dont les électeurs deviennent les sujets ? Ne s’agirait-il pas d’élire des groupes d’êtres humains, passés par un stage intensif d’effacement d’ego, à l’écoute de leurs concitoyens et au fait de l’ensemble des problèmes et de leurs possibles solutions ? Ne faut-il pas, surtout, rendre à chaque citoyen sa part de responsabilité ?
Nous avions le temps. Nous ne l’avons plus. Les « générations futures », dont nous avons fait semblant de nous préoccuper, n’ont pas empêché l’incendie de se déclencher à notre porte. Alors on se réveille ?