
C’est la radio qui l’a dit : « Ils entrent enfin dans le vif du sujet. » Quel sujet ? L’économie pardi ! On a bien évoqué l’incendie de l’Amazonie la veille. Mais comme ça, par principe. Maintenant on passe aux choses sérieuses.
Voilà comment nous fonctionnons depuis des années et voilà comment nous nous retrouvons avec un climat bouleversé, des mers remplies de plastiques, des terres assaisonnées aux produits chimiques, une eau qui cumule ces avantages, la disparition irrémédiable de plantes et d’animaux, dont nous sommes incapables de reconstituer ne serait-ce qu’un exemplaire. Car notre espèce fabrique des fusées et des ordinateurs, mais pour ce qui est d’une fourmi…
Tous ces objets dont nous nous glorifions sont constitués de matériaux issus de la nature. Le processus de fabrication est né de l’observation de cette même nature. Nous n’en finissons pas de nous féliciter de notre ingéniosité. Donc nous exploitons, nous bouleversons, éventrons, souillons sans vergogne.
A ce stade de l’existence de notre espèce, nous aurions tout intérêt à marquer une pause, à nous tourner vers ceux que nous désignons comme « peuples autochtones » (nés là où ils sont !). Les Indiens d’Amérique se sont joyeusement trucidés, mais ils respectaient la nature, en prenaient soin. Ils savaient que nous sommes reliés à elle, reliés à toutes les vies et que ce que nous faisons subir, nous le subirons à notre tour.

Cette réalité nous crève les yeux aujourd’hui. Et aujourd’hui, il n’y a pas de sujet plus important et urgent à traiter. Non à sept pauvres pays riches, mais avec tous les pays du monde.