Il semblerait que si le virus, qui nous préoccupe tant en ce moment, cherche à s’installer en nous, c’est que nous l’avons dérangé. Je n’en suis pas étonnée, car nous sommes de sacrés enquiquineurs. Depuis que nous avons des moteurs à disposition, c’est-à-dire des tronçonneuses, des bulldozers, des tractopelles… plus rien ne nous arrête. Nous mettons des forêts à ras. Nous perforons les montagnes, creusons des mines, des souterrains. Nous mettons des coteaux à plat et édifions des plateformes dans la plaine, détournons des rivières, contenons des fleuves, installons des barrages sur la mer. Nous maltraitons les plantes, les animaux et ne sommes pas irréprochables à l’égard de nos frères humains. Nos exploits s’accompagnent d’un systématique « Sors de là que je m’y mette ! » Nous plaçons des molécules en présence d’autres molécules qu’elles n’aiment pas et attendons de voir ce qu’il se passe. Nous nous grisons de notre toute puissance. Bref nous contrôlons. « Pas d’inquiétude ! Je contrôle ! »
Un démenti vient de nous être infligé. « Pour le contrôle : peut mieux faire ! »
Afin de nous sauver, il nous faut retrouver une chose désuète : la tendresse. Emplis de ce sentiment, il ne nous serait plus possible de manger des animaux et nous ficherions la paix à la nature et à toutes ces espèces dont nous ne savons pas grand chose. Nous entourerions les arbres de nos bras. Nous tendrions la main à nos frères.
Exercices pour nous entraîner : fredonner une chanson douce, nous pencher sur une fleur, stopper notre promenade pour ne pas déranger un oiseau… et y prendre plaisir.
Au fait, avez-vous remarqué que le premier comportement est dans une énergie Yang, alors que le second est caractéristique du Yin ?*