Les enfants trinquent

Mère et enfant

Données Insee sur le nombre d’enfants pauvres dans notre pays. Documentaire sur Arte (Encore un, mais oui ! C’est dire combien nous avons d’occasions d’ouvrir les yeux si nous le voulons.) Les thèmes sont l’alimentation et l’eau. Avec les produits de la terre, les spéculateurs du monde entier jouent au Monopoly. Principalement avec les céréales. Les cours mondiaux du blé ne permettent pas, à ces yeux avides, de réaliser des profits suffisants ? On laisse les stocks dans leurs silos et on attend la remontée. A côté des enfants qui meurent.

Chez nous, l’alimentation des enfants devrait nous préoccuper en priorité. En quantité et en qualité. De trois repas par jour, on passe à deux si ce n’est à un seul. Il est difficile, à une mère isolée, de payer la cantine. Il y a donc des arrangements et c’est heureux. Et, prévus pour un rééquilibrage ponctuel, les Restaus du coeur sont toujours là, accompagnés des épiceries solidaires. Cela dure depuis si longtemps, que nous en arrivons à trouver cela normal.

Normale aussi la qualité des plats de la cantine, mis majoritairement à la poubelle, comme la qualité de l’alimentation courante, bourrée de pesticides et d’antibiotiques, récupérée auprès des distributeurs. Qui s’en soucie ? Déjà bien beau que l’on donne à manger à ces affamés ! On ne va pas, en plus, faire les difficiles quand la majorité des consommateurs se contentent de ce qu’on leur sert ! Pourtant…

Téléscopage : Autre documentaire sur les usines à bébés de Thaïlande. Sur le même modèle que les usines à bébés de l’Inde ou de l’Ukraine. On achète des ovocytes et du sperme sur catalogue. l’usine fait le cocktail. Elle met en réserve les oeufs fécondés ocazou. Puis l’usine fournit la mère porteuse, dans laquelle on place l’embryon choisi. On suivra l’évolution par webcam. Mais si la livraison n’est pas conforme à la commande, les clients peuvent la refuser, abandonnant à une femme pauvre, un être, issu de leur désir, qu’elle n’aura pas les moyens d’assumer. C’est très hightech, très tendance. Merveilleux progrès au cours duquel la question « Comment un enfant va-t-il se débrouiller avec tout ça ? » n’est jamais posée.

Notre société, ivre de sa science, pourtant contestable, devra se pencher un jour sur la notion d’empêchement. A force de voir des problèmes apparemment résolus par la technique, nos contemporains ne supportent plus aucun obstacle à leurs désirs. Lorsque ce désir est de survivre, de ne pas souffrir, de guérir, on ne peut qu’applaudir à sa réalisation. Mais l’empêchement a du bon pour l’évolution d’un être. Si, au désir d’enfant, tripal mais aussi consommateur, nous parvenions à substituer le besoin de prendre soin d’un enfant, c’est à un vrai progrès humain que nous assisterions. Les enfants des mères isolées et voisines ont besoin d’aide, les enfants mourants, dont nous parlons, méritent d’être sauvés, nourris, aimés… là où ils sont nés, grâce à des êtres véritablement généreux, capables de donner sans égoïsme ou narcissisme, sans désir de possession.

 

 

Publicité

A propos prendreconscience

Objet de l'association : Faciliter, aux hommes et femmes qui le souhaitent, l'approche de conceptions et leçons de vie essentiellement issues des grandes traditions spirituelles, ceci afin de leur permettre un choix véritable dans leur recherche d'harmonie, qu'il s'agisse de leur existence propre ou de leur relation au monde.
Cet article, publié dans Alimentation, Économie, Consommation, Education, Enfants, Finances, Santé, Science, Solidarité, est tagué , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s